Ecrire en mai,écouter les lectures, fut un vrai bonheur. Accueil chaleureux.
Les ateliers animés par des experts en la matière. La liste,même pas
peur, et dada pam-pam hum !!! Dur dur !!!, mais quelle rigolade...Hum.
Repas gastronomique le soir, grillades le
lendemain, dans une ambiance d’échanges.
Au balàlire plusieurs textes de la Fabrikulture ontétéchoisis et mis en lumière par une jeune comédienne talentueuse Laetitia Boss, Jean Costadau, l’organisateur d’Ecrire en mai, Marie-Claude Denjean la
troisième lectrice. Les narrations sont celles d’Evelyne, Elisabeth, Françoise, Domi et de Mô,Mamie Boule.
Le week-end terminéretouràRoquefort
les Corbières. Denise, Elisabeth, Violaine, Eva, Sylviane et Evelyne regagnent leur
foyer.
Roquefort des Corbières, un bel endroit. La
falaiseet ses moulins dominent le village.
De la fenêtre je les vois.
Balade guidée par notre sherpa dynamique et accompagnée des commentaires botaniques d’Hélène et
d’Annie.
La plantes de garrigue sont abondantes,
genêts, cistes, gaillets en feuille d’asperge,
valérianes, asphodèles, millepertuis et genévriers cades.
Sur le plateau deséoliennes, nous suivons le sentier cathare.
La promenade autour de l’étang de Peyriac de mer. Deux insectes à l’abdomen noir moucheté de rouge et de jaune attirent l’attention de
Môet Françoise. Nos deux hexapodes copulent sur une mince feuille de mélodie verte que contemplent longuement Mô et Françoise pour mieux les photographier. C’est un
spectacle muet.
Gigi a mal aux pieds et les baignent, ils en
ressortiront noir comme de l’encre de sépia.
Françoise se souviendra longtemps de la chapelle St Martin cachée dans les cyprès, sur les hauteurs de Roquefort. A la descente, longeant un bois, un jeune sanglier a dévaléle chemin, aussi
apeuréqu’elle sans nul doute.
Après la visite du château de Salses, le piquenique, dans un jardin non protégéde la tramontane.
Le vin du minervois n’entache nullement notre bonne humeur ni ne chasse les nuages gris cendrés
traversant le ciel. Le passéressuscite à la contemplation de la forteresse qui nous fait face. Pour
un peu, j’imagine le roi Charles de France restituant le Roussillon aux Espagnols, puis, Charles Quint en personne bon défenseur de la citadelle visitant ce bien imprenable pourtant tant de fois assailli, qui finira par signer le
traitéde paix avec les Français.
Le motoculteur arrive, fuyons pendant que
Véronique termine sa sieste sur un banc. La première cueillette d’abricots, un délice…
Flânerie dans les ruelles de Narbonne. En cœur de ville, sur une place, un vestige gallo-romain, la voie domitienne, c’est impressionnant de voir cesépaisses et luisantes pierres qui ont traversées les
siècles et les siècles, amen.
Les portes de la cathédrale se refermentànotre approche. Monument inachevéetperpétuellement en chantier. Nous l’admirons de
l’extérieur. Les gargouilles, toutes aussi grotesques mais oh combien attirantes les unes que les
autres, nous guettent.
Annie ne se laisse pas impressionner ; elle
les photographie sans vergogne.
Une halte dans les halles centenaires. Lesétals des commerçants chatouillent nos narines. Un dernier regard sur l’expo photo. Une matinée achevée.
Jeudi ce sera Le Port du Somail.
On traverse le pont de pierres, car la librairie est sur l’autre rive, ainsi
on peut apprécier l’arche ancienne. On trouve tout du livre, des variétés
allant des simples documents contemporainsàdes
trésors de la littérature. Je ne sais siquelqu’un aramenéla perle rare (Mô?)
il est sûr que chacun et chacune a eu satisfaction.
A l’office du tourisme une employée fort sympathique nous a installésdans uneminuscule salle, et nous a projetéle film sur la création du canal du midi.
Lorsqu’uneapparition
assise droit devant, plus vraie que nature nous lorgne. Quelle surprise ! Elle est charmante, elle nous sourit, vraisemblablement contente de l’émoi qu’elle a suscité.Dans un accent so british elle raconte qu’au XVIIème siècle, tout de suiteaprès la création du
canal, le Somail aétéconstruit comme uneétape essentielle.
C’étaitun important port de commerce et de voyageursvenant de TOULOUSE,
lapremière couchée en venant de SÈTE. La belle anglaise était fortement incommodéepar les odeurs des
animaux partageant l’espace de vie.
Après ce récit, on examine l’expo de personnages obèses joliment sculptés, ce
qui éveille une proposition de Mô, pourquoi ne pas être modèle ?
Nous prenons les prospectus sur les planchettes pour un prochain atelier
collage.
Un arrêt à l’épicerie de la péniche. Au retour, l’oie qui nous avait fait un
accueil triomphal, n’est plus dans les parages, elle a eu peur d’être gavée, ou bien le contraire ? Ces instants de joie ont une fin.
Nous demeurons au gite principal pour certaines, car il se passe toujours
quelque chose, même rien.
Annie classe et rogne ses photos, Monique nous fait écouter des contes
espagnols, l’histoire du petit âne platero. On jette un œil sur les premiers films d’animation de Lotte Reiniger, la première femme découpant des dessins au ciseau pour ensuite les animer. Ecouter
des textes de Tarkos ce n’est pas de la merde ! Une allusion à son Bonhomme de merde. Sylviane prendra son courage à deux mains pour pratiquer quelques longueurs à la
piscine.
La récolte de plantes et la flore sèchent sur la table drapée de
bleue.
En cuisine Monique, Véro, Hélène s’affairent, usent de leur savoir faire et
on les laisse faire. Lentilles aux confits, gratins, soupe de légumes, de poisson, aïoli maison, aubergines confites, crêpes, clafoutis aux abricots et j’en passe. Nous aidons aux préparatifs. Les
repas sont un pur délice, moment de rigolade et de détente.
André saisit quelquefois la fourchette, frappant sur le cou de la bouteille
les trois coups afin de captiver l’attention. C’est lui qui organise toutes nos sorties, il explique : J’ai une petite intervention à faire !
Toute ouïe, nous écoutons, en mastiquant discrètement un morceau de pain
local, le poutou, entre nos dents.
A la veillée Sylviane et son atelier gaufrettes à inscription nous inspire
toutes par son originalité. Difficile de ne pas craquer, pendant l’écrit et avant la lecture, devant cette croquante tentatrice.
Hélène et l’atelier poésie, réussi, mais avec une difficulté, sauf pour les
habituées de rimes, quatrains, tercets et autres alexandrins. La frénésie des crayons à chacun des mots énoncés par Mô et ainsi de suite n’inspire pas toujours les écrivaines mais il faut s’y coller.
Les cartes de La traversée du minuscule de Mycat font voyager l’imaginaire. C’est moi, qui anime ce soir l’atelier photo-Coralie (eh oui ! Je l’ai fait !!!). C’est ce que les pros
appellent sans poésie un Photos-rallye.
Voilà c’est le dernier soir, et le repas de gala clôture notre séjour. Le
menu sort de l’ordinaire, mais nous n’avons pas très faim, nous y faisons malgré tout honneur.
La discussion bat son plein quand, un grand bruit assourdissant me fait
sortir brusquement de la cuisine. André n’est plus à table… et je le découvre ; toujours assis sur sa chaise : renversé à terre. Un moment d’interrogation, d’émotion intense. Puis André se
relève. Heureusement, il s’en sort sans blessures, si ce n’est un mal au cou … Beaucoup de bruit pour rien, à notre grand mais très grand soulagement. La chaise elle, a perdu un pied, elle a
failli mettre la vie en danger de notre tensiomètre préféré (tous les matins André prend la tension de chacune). Cela a troublé l'atmosphère. Du coup, nous regagnons nos appartements pour préparer
nos bagages. Le départ est pour le lendemain et il faut se lever de bonne heure afin d'effectuer le ménage. Voilà tout est rangé le proprio refait l’état des lieux, Mô me donne la parole pour
le discours de clôture, après tout, je suis la secrétaire adjointe ! Je dis trois mots, les voitures ronronnent et s’impatientent, nous partons.
Merci à la Fabrikuture de nous avoir fait profiter de cette semaine
d’enchantement.