Comme un Ecureuil

 

Comme un écureuil

Pour passer l'hiver dans de bonnes conditions, l'écureuil  se constitue de l’été à l'automne des provisions en prévision de la période froide.
Et si nous faisions comme l’écureuil ?
Pendant qu’il dissimule quelques noisettes dans le creux d’un arbre, que ferions-nous pour faire en sorte de passer un meilleur hiver ?
Des provisions de mots parce que l’hiver sera long et que nous ne saurons plus que nous dire ?
Des provisions de couleurs pour oublier la grisaille de l’hiver ?
Et où allons-nous les enterrer ?
Sous un lit, dans nos pensées ou dans tout autre endroit stratégique ?

 

Proposition d'écriture :

Le récit que vous allez faire, qu’il soit un poème ou une prose, devra être entouré de poésie. 
Il pourra nous surprendre, être léger, drôle, ou même totalement loufoque.
100 mots pas un de plus pas un de moins.




PROVISIONS pour l’HIVER

Faudrait tout emporter.

J’emporte les violettes, leur parfum capiteux.

Mettons y une rose, des fraises, des magnolias.

Et quelques pieds de menthe, du thym, l’odeur des bois…

Mais tu n’as donc qu’un nez ?

Et j’ai oublié quoi ?

               Le chant du rouge-queue que tu montres du doigt, le crin-crin des grillons, 

Les feuilles qui s’agitent et qui chuintent là-haut.

Ce bleu qui électrise, qui aspire entier pour qu’on s’y éthérise.

Tu rêves !

Pas tant que ça. Il y a les sensations de nos corps dans les prés,

L’eau coulant sur la peau,

La brise étésienne caressant les cheveux.

Prenons ça tant c’est vrai que l’hiver si violent nous en fera jeûner.

Rangeons tous ces trésors dessous notre oreiller

L’hiver pourra fouetter, nous on pourra rêver.

 

Nicole

 

 

Là, sur mon bureau, les dernières feuilles se lamentent dans leur écrin de papier.

Dehors la nuit descend plus vite, plus tôt.

Que faire de ces jours gris toujours plus froid, si ce n’est dérouler des phrases d’encre sur des

dizaines de papiers blancs ?

Aussitôt, j’enfile blouson, bonnet et me précipite chez Bureau Vallée.

C’est la razzia : ramettes et stylos, crayons, pinceaux et aquarelles s’entassent dans le caddy. Je suis

fin prête.

L’hiver peut s’installer, qu’on me laisse tranquille pour inventer à loisir des contes, des récits que

viendront illustrer mes croquis maladroits qui ne plairont qu’à moi.

                                                                                                                 

 

 

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