Décrochez-moi ça  Bêtes de Foire

 

Octobre 2023

Un spectacle et quel spectacle !

Décrochez-moi ça 

Bêtes de Foire

 

 

DÉCROCHEZ-MOI ÇA

 

Les portes bien gardées sont encombrées d'une foultitude de vêtements suspendus qui entravent presque le passage. On nous accompagne par 2, par 3 à nos places avec tout un cérémonial.

La toile qui nous accueille est comme une yourte 'cosi'  dont la salle proprement dite est entourée d'un passage circulaire par où les artistes apparaissent et disparaissent et où la musique nous encercle créant une atmosphère surprenante et singulière.

 

Ils jouent à 4, 1 femme et 3 hommes parmi lesquels le musicien qui joue d'1 dizaine d'instruments.

 

Celui qui nous met en place,  porte les éléments de décors et tout autre fatras en se déplaçant bruyamment et énergiquement sur des socques en bois qui contribuent au rythme de l'ensemble. Il est à sa besogne, et dans son monde.

 

Partout des vêtements suspendus, mis en mouvement, qui seront le prétexte et le support à une danse où les 2 artistes se croisent, s'entrepénètrent, s'agitent en parallèle dans un vif staccato.

 

Tout est très rythmé, métronome, chaussure, musique, jonglerie. Tout évolue de façon vertigineuse et s'enchaine de bien belle façon.

 

Soirée très poétique où les acteurs ont donné intensément et généreusement. Et ils nous ont remplis.

 

Nicole

 

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Ce soir, moi aussi, j’ai 5 ans

 

Je vais sous le chapiteau voir des numéros de cirque.

Numéros. Ce mot me renvoie 40 ans en arrière. Nous avions offert, à nos quatre garçons, un spectacle circassien. Nous en ressortons enchantés. Sur le chemin du retour, nous refaisons le spectacle.

 - Et toi, Clément (5 ans), quel numéro as-tu préféré ?

 - Le 5 !

Et moi, ce soir, quel numéro ai-je préféré, de la valse des habits, de la ronde des chapeaux, des balles blanches faisant, comme par magie, exactement ce qu’on attendait d’elles, de l’homme-accordéons, du rythme marqué par les esclops * ou les percussions, des éclairages, des comédiens aux visages figés dans l’indifférence ou la colère ?

Une colère soudain braquée sur nous, lorsque Christiane et moi avons poussé un soupir démesuré de soulagement envers le comédien qui enfin quittait ses sabots.

Pour ma part, le numéro que j’ai préféré c’est le final. Un moment magique qui, à force de manipulations titanesques réalisées par la troupe, nous renvoie aux origines du cinéma animé. Un plateau qui tourne, des dizaines de miroirs pivotants, des lumières, de la musique et la magie s’opère à la manière d’un zootrope** Et les images qu’il nous renvoie sont celles du bonheur. Les sourires ont retrouvé leur place sur les visages des comédiens et forcément du public !

Chapeau les artistes !

 

Monique

 

*Sabots en occitan

**Invention attribuée à l’Anglais William George Horner (1833) à Londres et à l’Autrichien Stampfer à Vienne (1834).

Il s’agit un tambour rotatif dont les parois sont percées de fentes régulières. Tout autour des parois intérieures, sont disposées autant d’images qu’il y a de fentes.

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Ça commence par un personnage qui traîne la savate... Il se régale de nous agacer mais son visage est imperturbable... Des vestes en veux-tu en voilà qui tournent suspendues à des cintres au-dessus du parquet du manège qui tourne, tourne ...  La blonde énigmatique se résoudra à rétablir l'incontrôlable.

Sous ce chapiteau nous revenons en enfance. Les enfants, les yeux écarquillés, regardent ces deux personnes aux visages appropriés et  aux situations burlesques.  Un troisième accessoiriste que l'on voit peu mais qui est indispensable.

Un roquet  crée  surprise et applaudissements.

Le final  poétique et touchant. Avec des couvre-chefs et des fringues adaptées .

Poétique.  

Envoutant.

Original.

On en redemande ! Merci ! Merci !

Christiane Caunes - La Fabrikulture

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